Analysis of L'Introuvable
Maurice Rollinat 1846 (Châteauroux) – 1903 (Ivry-sur-Seine)
Ton amour est-il pur comme les forêts vierges,
Berceur comme la nuit, frais comme le Printemps ?
Est-il mystérieux comme l’éclat des cierges,
Ardent comme la flamme et long comme le temps ?
Lis-tu dans la nature ainsi qu’en un grand livre ?
En toi, l’instinct du mal a-t-il gardé son mors ?
Préfères-tu, — trouvant que la douleur enivre,
Le sanglot des vivants au mutisme des morts ?
Avide de humer l’atmosphère grisante,
Aimes-tu les senteurs des sapins soucieux,
Celles de la pluie âcre et de l’Aube irisante
Et les souffles errants de la mer et des cieux ?
Et les chats, les grands chats dont la caresse griffe,
Quand ils sont devant l’âtre accroupis de travers,
Saurais-tu déchiffrer le vivant logogriphe
Qu’allume le phosphore au fond de leurs yeux verts ?
Es-tu la confidente intime de la lune,
Et, tout le jour, fuyant le soleil ennemi,
As-tu l’amour de l’heure inquiétante et brune
Où l’objet grandissant ne se voit qu’à demi ?
S’attache-t-il à toi le doute insatiable,
Comme le tartre aux dents, comme la rouille au fer ?
Te sens-tu frissonner quand on parle du diable,
Et crois-tu qu’il existe ailleurs que dans l’enfer ?
As-tu peur du remords plus que du mal physique,
Et vas-tu dans Pascal abreuver ta douleur ?
Chopin est-il pour toi l’Ange de la musique,
Et Delacroix le grand sorcier de la couleur ?
As-tu le rire triste et les larmes sincères,
Le mépris sans effort, l’orgueil sans vanité ?
Fuis-tu les cœurs banals et les esprits faussaires
Dans l’asile du rêve et de la vérité ?
— Hélas ! autant vaudrait questionner la tombe !
La bouche de la femme est donc close à jamais
Que, nulle part, le Oui de mon âme n’en tombe ?...
Je l’interroge encore et puis encore... mais,
Hélas ! autant vaudrait questionner la tombe !...
Scheme | aaaa baba caca dada efef gbgb hbhb acac FafaF |
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Poetic Form | |
Metre | 110111111111 111111010 0111111111 1011111101 11111011111 11111011111 111111111 01111111 111111 1111111 111111111 1111111111 11111111101 1111111110 1111011 101111111 11111111 110110011 111111111 111111110 1111010100 1011111111 111111111 111111111 11111111101 111101111 10011111111 1000011111 1101111111 011110111 1111111111 1111111111 1111111 1111101111 1110111111 1111111 1111111 |
Closest metre | Iambic heptameter |
Characters | 1,778 |
Words | 293 |
Sentences | 21 |
Stanzas | 9 |
Stanza Lengths | 4, 4, 4, 4, 4, 4, 4, 4, 5 |
Lines Amount | 37 |
Letters per line (avg) | 35 |
Words per line (avg) | 8 |
Letters per stanza (avg) | 146 |
Words per stanza (avg) | 34 |
Font size:
Submitted on May 13, 2011
Modified on March 05, 2023
- 1:27 min read
- 57 Views
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Style:MLAChicagoAPA
"L'Introuvable" Poetry.com. STANDS4 LLC, 2024. Web. 26 Apr. 2024. <https://www.poetry.com/poem-analysis/27933/l%27introuvable>.
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