Analysis of La Fiancée Du Timbalier (The Cymbaleer's Bride)
Victor Marie Hugo 1802 (Besançon) – 1885 (Paris)
' Monseigneur le duc de Bretagne
A, pour les combats meurtriers,
Convoqué de Nante à Mortagne,
Dans la plaine et sur la montagne,
L'arrière-ban de ses guerriers.
Ce sont des barons dont les armes
Ornent des forts ceints d'un fossé ;
Des preux vieillis dans les alarmes,
Des écuyers, des hommes d'armes ;
L'un d'entre eux est mon fiancé.
Il est parti pour l'Aquitaine
Comme timbalier, et pourtant
On le prend pour un capitaine,
Rien qu'à voir sa mine hautaine,
Et son pourpoint, d'or éclatant !
Depuis ce jour, l'effroi m'agite.
J'ai dit, joignant son sort au mien :
- Ma patronne, sainte Brigitte,
Pour que jamais il ne le quitte,
Surveillez son ange gardien ! -
J'ai dit à notre abbé : - Messire,
Priez bien pour tous nos soldats ! -
Et, comme on sait qu'il le désire,
J'ai brûlé trois cierges de cire
Sur la châsse de saint Gildas.
À Notre-Dame de Lorette
J'ai promis, dans mon noir chagrin,
D'attacher sur ma gorgerette,
Fermée à la vue indiscrète,
Les coquilles du pèlerin.
Il n'a pu, par d'amoureux gages,
Absent, consoler mes foyers ;
Pour porter les tendres messages,
La vassale n'a point de pages,
Le vassal n'a pas d'écuyers.
Il doit aujourd'hui de la guerre
Revenir avec monseigneur ;
Ce n'est plus un amant vulgaire ;
Je lève un front baissé naguère,
Et mon orgueil est du bonheur !
Le duc triomphant nous rapporte
Son drapeau dans les camps froissé ;
Venez tous sous la vieille porte
Voir passer la brillante escorte,
Et le prince, et mon fiancé !
Venez voir pour ce jour de fête
Son cheval caparaçonné,
Qui sous son poids hennit, s'arrête,
Et marche en secouant la tête,
De plumes rouges couronné !
Mes soeurs, à vous parer si lentes,
Venez voir près de mon vainqueur
Ces timbales étincelantes
Qui sous sa main toujours tremblantes,
Sonnent, et font bondir le coeur !
Venez surtout le voir lui-même
Sous le manteau que j'ai brodé.
Qu'il sera beau ! c'est lui que j'aime !
Il porte comme un diadème
Son casque, de crins inondé !
L'Égyptienne sacrilège,
M'attirant derrière un pilier,
M'a dit hier (Dieu nous protège !)
Qu'à la fanfare du cortège
Il manquerait un timbalier.
Mais j'ai tant prié, que j'espère !
Quoique, me montrant de la main
Un sépulcre, son noir repaire,
La vieille aux regards de vipère
M'ait dit : - Je t'attends là demain !
Volons ! plus de noires pensées !
Ce sont les tambours que j'entends.
Voici les dames entassées,
Les tentes de pourpre dressées,
Les fleurs, et les drapeaux flottants.
Sur deux rangs le cortège ondoie :
D'abord, les piquiers aux pas lourds ;
Puis, sous l'étendard qu'on déploie,
Les barons, en robe de soie,
Avec leurs toques de velours.
Voici les chasubles des prêtres ;
Les hérauts sur un blanc coursier.
Tous, en souvenir des ancêtres,
Portent l'écusson de leurs maîtres,
Peint sur leur corselet d'acier.
Admirez l'armure persane
Des templiers, craints de l'enfer ;
Et, sous la longue pertuisane,
Les archers venus de Lausanne,
Vêtus de buffle, armés de fer.
Le duc n'est pas loin : ses bannières
Flottent parmi les chevaliers ;
Quelques enseignes prisonnières,
Honteuses, passent les dernières...
Mes soeurs ! voici les timbaliers !... '
Elle dit, et sa vue errante
Plonge, hélas ! dans les rangs pressés ;
Puis, dans la foule indifférente,
Elle tomba, froide et mourante...
Les timbaliers étaient passés.
The Cymbaleer's Bride
'My lord the Duke of Brittany
Has summoned his barons bold;
Their names make a fearful litany.
Among them you will not meet any
But men of giant mould,—
'Proud earls who dwell in donjon-keep,
And steel-clad knight and peer,
Whose forts are girt with a moat cut deep,
But none excel in soldiership
My own loved cymbaleer.
'Clashing his cymbals, forth he went,
With a bold and gallant bearing;
Sure for a captain he was meant,
To judge his pride with courage blent,
And the cloth-of-gold he's wearing.
'But in my soul since then I feel
A fear in secret creeping;
And to my patron saint I kneel,
That she may recommend his weal
To his guardian-angel's keeping.
'I've begged our abbot Bernardine
His prayers not to relax;
And to procure him aid divine
I've burned upon Saint Gilda's shrine
Three pounds of virgin wax.
'Our Lady of Loretto knows
The p
Scheme | ABAAB BBBBC ADAAD DADDA EBEEB DADDA BBBBB EEEEE DBDDC DADDA BEBBE FDXFD GEGGE EAEEA BBBBB DBHBB BEBBE AEAAE BBBBB DBDDB D ADAAD IEIIE DCDDC HCHHC ABAAB BF |
---|---|
Poetic Form | |
Metre | 10111 011011 1111 11111101 111111 11110111 1111111 111111 111111 1111010111 101101101 1111 101111 111111 11111 11111 11111111 11110 1111101 1111 1111011 111111 1111110110 11111111 1111111 101101 11111101 1111 111111 11111 1101111 10111 11011100 11101110 01010111 11101111 111 11011111 11111111 1110111 01111 1011111 111111 110111 101111 11111111 1111 1111111 1111111 1111 111111 1111111 111 111111 111101 11011011 1011111 11101110111 111111 11111 1111 11111 101101111 111111 1111 11111111 111111 111111 11101111 111101101 111111 111111 11111 111111 111111 1110111 111111 11111111 1101111 11111 111111 1111111 1101111 101101111 11111 111 11111 11111 111011 11111111 0110111111 1111 1111 11111 11111 111111 11111111 111111 11111 11111 011 11011100 1101101 111010100 011111110 111101 1111011 011101 111110111 110101 1111 10110111 10101010 11010111 11111101 00111110 10111111 0101010 01110111 1110111 11100110 1110101 111101 01011101 1101111 111101 101010101 01 |
Closest metre | Iambic pentameter |
Characters | 4,148 |
Words | 694 |
Sentences | 41 |
Stanzas | 27 |
Stanza Lengths | 5, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 1, 5, 5, 5, 5, 5, 2 |
Lines Amount | 128 |
Letters per line (avg) | 24 |
Words per line (avg) | 6 |
Letters per stanza (avg) | 116 |
Words per stanza (avg) | 27 |
Font size:
Submitted on May 13, 2011
Modified on March 05, 2023
- 3:43 min read
- 88 Views
Citation
Use the citation below to add this poem analysis to your bibliography:
Style:MLAChicagoAPA
"La Fiancée Du Timbalier (The Cymbaleer's Bride)" Poetry.com. STANDS4 LLC, 2024. Web. 6 May 2024. <https://www.poetry.com/poem-analysis/37761/la-fianc%C3%A9e-du-timbalier-%28the-cymbaleer%27s-bride%29>.
Discuss this Victor Marie Hugo poem analysis with the community:
Report Comment
We're doing our best to make sure our content is useful, accurate and safe.
If by any chance you spot an inappropriate comment while navigating through our website please use this form to let us know, and we'll take care of it shortly.
Attachment
You need to be logged in to favorite.
Log In