Analysis of La Confidence

Maurice Rollinat 1846 (Châteauroux) – 1903 (Ivry-sur-Seine)



Tu me disais hier avec un doux sourire :
« Oh ! oui ! puisqu’il est vrai que mon amour t’inspire,
              « Je m’en vais t’aimer plus encor !
« Que pour toujours alors, poète qui m’embrases,
« La fleur de l’idéal embaume tes extases
               « Dans un brouillard de nacre et d’or ! »

— Et moi, je savourais tes paroles sublimes,
Mon âme s’envolait dans les airs, sur les cimes,
              Et l’énigme se dévoilait.
L’étang pour ma pensée étoilait ses eaux mornes,
Et fraternellement la stupeur des viornes
              Avec la mienne se mêlait.

Alors, je comprenais le mystère des choses.
Ce verbe de parfums que chuchotent les roses
              Vibrait tendre dans mes douleurs ;
Ce qui pleure ou qui rit, ce qui hurle ou qui chante,
Tout me parlait alors d’une voix si touchante
              Que mes yeux se mouillaient de pleurs.

Le bœuf languissamment étendu près d’un saule
Et clignant ses grands yeux en se léchant l’épaule
              Qu’ont fait saigner les aiguillons ;
Les veaux effarouchés, trottant par les pelouses
Où viennent folâtrer, sur l’or bruni des bouses,
              Libellules et papillons ;

Le poulain qui hennit avec des bonds superbes
Auprès de la jument paissant les hautes herbes,
              Les grillons dans le blé jauni ;
Le soleil s’allumant rouge dans les bruines
Et baignant de clartés sanglantes les ruines
              Où la chouette fait son nid ;

L’ânon poilu tétant sa nourrice qui broute,
La pie aux yeux malins sautillant sur la route,
              L’aspic vif et les crapauds lourds,
Le chien, la queue au vent, et l’œil plein de tendresse,
Approchant son museau de mes doigts qu’il caresse
              Avec sa langue de velours ;

Les ruisseaux hasardeux, les côtes, les descentes,
Le brin d’herbe du roc, et la flaque des sentes,
              L’arbre qui dit je ne sais quoi ;
La coccinelle errant dans la fraîcheur des mousses :
Parfum, souffle, musique, apparitions douces,
              La nature vivait en moi.


Scheme AAABBA BBCBBC BBBCCB DDBBBB BBXBBC CCBBBB BBXBBX
Poetic Form
Metre 111101111 1110111111 111111 11111111 11111111 11011111 11111011 111111111 111111 1111111111 111111 111111 11101111 1110111110 11111 111111111111 11111111 1111111 011111111 11111111111 11111 11111111 1111111011 111 01111111 111111111 111011 00111111 11111111 111111 111111111 111111111 111111 011111111111 111111110 11111 11111111 0111111111 1111111 1110111111 10110101 110111
Closest metre Iambic heptameter
Characters 2,034
Words 308
Sentences 10
Stanzas 7
Stanza Lengths 6, 6, 6, 6, 6, 6, 6
Lines Amount 42
Letters per line (avg) 33
Words per line (avg) 8
Letters per stanza (avg) 196
Words per stanza (avg) 46
Font size:
 

Submitted on May 13, 2011

Modified on March 13, 2023

1:32 min read
130

Maurice Rollinat

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    Style:MLAChicagoAPA

    "La Confidence" Poetry.com. STANDS4 LLC, 2024. Web. 7 May 2024. <https://www.poetry.com/poem-analysis/27577/la-confidence>.

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