Analysis of L'olive
Joachim du Bellay 1525 (Liré) – 1560 (Paris)
I
je ne quiers pas la fameuse couronne,
Saint ornement du Dieu au chef doré,
Ou que, du Dieu aux Indes adoré,
Le gai chapeau la tête m'environne.
Encores moins veux je que l'on me donne
Le mol rameau en Cypre décoré
Celui qui est d'Athènes honoré,
Seul je le veux, et le Ciel me l'ordonne.
O tige heureux, que la sage Déesse
En sa tutelle et garde a voulu prendre,
Pour faire honneur à son sacré autel
Orne mon chef, donne moi hardiesse
De te chanter, qui espère te rendre
Égal un jour au Laurier immortel.
II
Loire fameux, qui, ta petite source,
Enfles de maints gros fleuves et ruisseaux,
Et qui de loin coules tes claires eaux
En l'Océan d'une assez vive course
Ton chef royal hardiment bien haut pousse
Et apparais entre tous les plus beaux,
Comme un taureau sur les menus troupeaux,
Quoi que le Pô envieux s'en courrouce.
Commande doncq' aux gentilles Naïades
Sortir dehors leurs beaux palais humides
Avecques toi, leur fleuve paternel,
Pour saluer de joyeuses aubades
Celle qui t'a, et tes filles liquides,
Deifié de ce bruit éternel.
III
Divin Ronsard, qui de l'arc à sept cordes
Tiras premier au but de la mémoire
Les traits ailés de la Française gloire,
Que sur ton luth hautement tu accordes.
Fameux harpeur et prince de nos odes,
Laisse ton Loir hautain de ta victoire,
Et viens sonner au rivage de Loire
De tes chansons les plus nouvelles modes.
Enfonce l'arc du vieil Thébain archer,
Ou nul que toi ne sut onq' encocher
Des doctes Sueurs les sagettes divines.
Porte pour moi, parmi le ciel des Gaules,
Le saint honneur des nymphes Angevines,
Trop pesant faix pour mes faibles épaules.
IV
Si notre vie est moins qu'une journée
En l'éternel, si l'an qui fait le tour
Chasse nos jours sans espoir de retour,
Si périssable est toute chose née,
Que songes tu, mon âme emprisonnée ?
Pourquoi te plaît l'obscur de notre jour,
Si pour voler en un plus clair séjour,
Tu as au dos l'aile bien empennée ?
Là, est le bien que tout esprit désire,
Là, le repos où tout le monde aspire,
Là, est l'amour, là, le plaisir encore.
Là, ô mon âme, au plus haut ciel guidée,
Tu y pourras reconnaître l'Idée
De la beauté, qu'en ce monde j'adore.
Scheme | ABCCBBCCBDCEDCEAFDGFDGDDHDEDDEAICCDJCCJCCDDDKLMCCMMCCMCCCMMC |
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Poetic Form | |
Metre | 1 1111111 1111111 11111101 0111111 111111111 0111111 11011110 110110111 11111111 11111011 111111 111111 11111111 111111 1 1111011 1111111 11111111 1111111 11101111 11101111 11111101 11011111 111111 1111011 11111 11111 11101111 11111 1 11111111 101111111 111111111 1111111 1111111 11111101 11101111 1111111 1111111110 11111111 111111 11110111 011111 1111111 1 1101011111 1111111101 1111111 111011111 1111111 111111101 111111111 11111111 101011101110 101110101 101101011 111111111 11111111 1111111101 |
Closest metre | Iambic hexameter |
Characters | 2,168 |
Words | 388 |
Sentences | 14 |
Stanzas | 1 |
Stanza Lengths | 60 |
Lines Amount | 60 |
Letters per line (avg) | 27 |
Words per line (avg) | 6 |
Letters per stanza (avg) | 1,624 |
Words per stanza (avg) | 388 |
Font size:
Submitted on May 13, 2011
Modified on April 10, 2023
- 2:02 min read
- 93 Views
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Style:MLAChicagoAPA
"L'olive" Poetry.com. STANDS4 LLC, 2024. Web. 21 May 2024. <https://www.poetry.com/poem-analysis/21441/l%27olive>.
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